Les Pupilles de l’Enseignement Public sont un mouvement associatif laïc profondément attaché au progrès social, aux valeurs républicaines et à la liberté absolue de conscience.
Il conçoit la laïcité comme un facteur de paix et comme le fondement d’une organisation de la société qui assure les libertés individuelles et collectives, dans l’esprit d’une tolérance mutuelle.
Il lutte contre le danger d’une fausse tolérance qui au nom d’un droit à la différence risquerait d’aboutir à une différence des droits.
La solidarité est le principe fondamental des PEP.
Elle s’adresse principalement à toutes les victimes de la pauvreté et de l’exclusion sociale ou à toute personne en situation de handicap.
Laïcité, justice et solidarité sont des valeurs indissociables.
Les PEP, mouvement humaniste, rejettent toute forme de ségrégation et revendiquent, comme une obligation universelle, la reconnaissance des droits des enfants dans le cadre plus général
des droits de l’homme.Cette éthique fonde leur conception du monde à construire car, au-delà des aides individuelles, ils veulent promouvoir une société plus solidaire, plus responsable.
C’est dans le respect de ces valeurs que les PEP SRA entendent inscrire leurs actions
Le présent projet tient compte non seulement des évolutions dans les domaines d’interventions actuelles et quotidiennes de l’association, mais aussi des actions à entreprendre pour répondre aux besoins nouveaux générés par ces mêmes évolutions.
Il fait suite au Projet 2012-2014 et se décline en référence au Projet National 2012-2017 de la Fédération Générale des PEP.
Il préfigure notre démarche pour les trois années qui viennent.
Les Pupilles de l’Enseignement Public fêtent leur centenaire en 2015. En ce début du XXIème siècle, si le terme « pupilles » peut paraître désuet, il correspond pourtant à la situation de départ.
Ce mouvement de solidarité, né à l’été 1915 en Haute-Garonne, s’origine dans l’Education Nationale.Des enseignants et amis de l’école publique s’organisent pour aider, matériellement et moralement, des orphelins et victimes de guerre.Très vite, ces comités locaux se transforment en associations départementales autonomes.La Fédération Générale Nationale est créée le 18 mai 1917 ; elle est reconnue d’utilité publique le 16 août 1919.
Essentiellement constitué de personnels de l’Education Nationale, toute hiérarchie représentée, le réseau va peu à peu élargir ses domaines d’intervention.
Les Pupilles de l’Ecole Publique vont venir en aide aux pupilles « civils », aux enfants « nécessiteux », aux pupilles de la société.
C’est le temps de la création d’aériums, de centres pour enfants déficients physiques et de colonies de vacances pour envoyer les enfants « vers la nature et l’air pur », prolongeant au-delà de l’école, l’apprentissage de la société et du « vivre ensemble » dans un esprit de laïcité.
C’est l’éducation A et PAR la SOLIDARITE.
L’après-guerre 1939-1945 ne fera qu’accroître les besoins et l’action du réseau va, dès lors, investir le secteur du sanitaire et du médico-social, en terme de prévention et de cure, pour les enfants, les adolescents et aussi les adultes, en situation de handicap.
Il est aujourd’hui constitué de 89 associations départementales et 22 unions régionales animées par la Fédération Générale.
Cet ensemble gère
– plus de 500 établissements ou services dans le secteur social ou médico-social,
– 140 centres de vacances et classes de découvertes,
– 84 S.A.P.A.D (Service d’Aide Pédagogique A Domicile) pour élèves ne pouvant fréquenter provisoirement leur établissement scolaire,
– et plus de 200 services spécifiques, des milliers d’actions d’accompagnement à la scolarité ou à l’insertion sociale professionnelle et familiale.
Depuis 2010, le réseau accueille également des associations partenaires qui partagent ses valeurs, et qui, tout en gardant leur indépendance, peuvent ainsi, par des actions mutualisées,
renforcer l’aide et l’action nécessaires.
Les 89 associations départementales et les 22 unions régionales fonctionnent comme toute association régie par la loi de 1901.
Chacune rend compte, chaque année, à la Fédération Générale, du résultat de son exercice comptable, ce qui permet à celle-ci de donner aux Ministères de l’Education Nationale, de la
Jeunesse et des Sports, de la Santé, et à l’ensemble de nos partenaires, une image globale de l’action et du poids du réseau.
Si les associations départementales gèrent en pleine capacité juridique leurs établissements et services, les unions régionales organisent la politique du réseau régional, tandis que la Fédération
Générale anime l’ensemble du réseau, en liaison avec les ministères concernés, les collectivités territoriales, ainsi qu’avec d’autres mouvements à dimension nationale (Ligue de l’Enseignement, Francas, CEMEA, JPA, AROEVEN, etc…).
La toute première, à l’origine du mouvement est LA SOLIDARITE.
La solidarité n’a pas de couleur de peau, n’a pas de nationalité, n’a pas de religion, n’a pas d’origine sociale.Nous la concevons comme universelle, en écho à la Déclaration des Droits de l’Homme et à la Déclaration des Droits de l’Enfant, c’est-à-dire aux principes fondamentaux de notre République, empreinte d’un humanisme total et d’une laïcité sans faille.
Ces valeurs sont communes à toutes les composantes du réseau, aux hommes et aux femmes qui le font vivre, qu’ils soient salariés ou bénévoles. Elles sont la référence de toutes les actions que nous entreprenons devant les besoins générés par l’évolution des structures familiales et professionnelles, des brassages culturels, de la situation écono-mique et sociale, et de bien d’autres aspects qui façonnent jour après jour la marche de notre société.
Avec les valeurs de SOLIDARITE et de LAICITE, le réseau PEP s’est donné pour buts
– d’apporter aux enfants, aux adolescents et aux adultes, tout particulièrement à ceux victimes de la pauvreté et de l’exclusion sociale, ou en situation de handicap, un accompagnement matériel et moral,
– de participer à leur éducation, à leur formation, à leur insertion sociale et professionnelle,
– de leur permettre l’accès aux loisirs et à la culture.
Elles s’organisent au carrefour des orientations nationales programmées par nos ministères de tutelle d’une part, et par les nécessités repérées sur nos territoires d’autre part, alimentées par les divers services et collectivités territoriales.
C’est ainsi que l’on réduit, depuis plusieurs années et dans l’ensemble du réseau, le nombre des internats, au profit de services de proximité multi-partenariaux, que l’on développe des actions éducatives par des dispositifs souples, adaptés aux réalités locales.
Le réseau s’est également engagé depuis trois ans dans la lutte contre l’illettrisme, mais également dans la création de crèches et de structure pour la petite enfance, avec, en parallèle
une aide à la parentalité.
Par ailleurs, les prochaines années verront le réseau PEP développer ses actions en direction des personnes âgées et notamment à partir des besoins nés du vieillissement des adultes en situation de handicap.